Au
petit jour, nos deux aventuriers se réveillent comme en symbiose avec dame
nature, des crapauds et des wallabies gambadent dans le camping et un concert
de cris d’oiseaux égaille le silence.
Après
avoir fait un tour à l’animalerie du camping, nous nous mettons en route pour
Kakadu, le territoire des Aborigènes et des crocodiles.
Une
fois parvenus dans le parc (et avoir raqué 50 dollars en guise de droit
d’entrée), nous entreprenons une première ballade sous le cagnard afin d’observer les oiseaux,
bon les oiseaux on les voit mais de loin car ils sont à 300 mètres du
chemin, et que c’est interdit de quitter le chemin sous peine de se faire
béqueter par des crocos.
On
se rend ensuite dans un billabong (terme qui désigne un trou d’eau avant d’être
une marque de fringue de surfeur / guédro fort en vogue dans les années 90)
puis dans des falaises à peintures rupestres. Tout ça serait vraiment
magnifique s’il n’y avait pas CES PUTAINS DE MOUCHES DE MERDE, qui ne te
laissent pas une seconde de répit, tu passes ton temps à te foutre des claques
dans le gueule et à faire des moulinets de casquette, et plus tu t’énerves et
tu t’agites plus t’as chaud, et plus t’as chaud, plus tu transpires, et plus tu
transpires plus t’attires d’autres saloperies d’insectes volants car tu
refoules !
Au rayon déception aussi, y’a des panneaux partout nous
empêchant de nous approcher de l’eau à cause des crocodiles sauf que des crocodiles
on en voit pas ! (encore moins que d’hippopotames dans la Gambie)
On
s’arrête dans un camping de riches avec tout le confort moderne (sauf internet
qui marche pas mais ça on te le dit après avoir payé, enfoirés de
commerçants...), on barbote avec des vieilles dans la piscine puis on se fait
cuire un steak de mammouth au barbecue ! Un régal !
Tout
irait pour le mieux si le camping n’était infesté non pas de moustiques, ça
c’est pas trop grave, mais de français en vacances (rien n’est plus détestable
pour un français que de rencontrer un autre français à l’autre bout du monde, pourquoi
ça donc ? Sans doute parce que ça relativise sérieusement le côté vacances
pas comme les autres qu’il pensait passer et l'exotisme du lieu...en fait Palavas les Flots /
Outback australien même combat…). Bon, en plus ceux-ci sont bien gratinés, y’en a un qui parle comme une
racaille avec son short de Marseille sauf que s’il se retrouve ici, ça doit pas
trop en être une en vrai. Et pi y’a les bons potes trentenaires en vacances
qu’écoutent du reggae et les Corrs, c’est d’ailleurs les seuls dans le camping
à écouter de la zik' le soir, en totale contravention avec le code du campeur australien.
En
bon français, nous avons donc royalement snobé tous ces gens et comme des bons
campeurs australiens, on était au lit à 22 heures.
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